20101020

PRESQUE RIEN, numéro un.

— Je suis à bout de souffle ! — elle m’a dit — La vie est impossible !

— Oui, oui — je riais à elle, qui était gracieusement jolie quand son air « existentialiste » la possédai —, mais Godard ne peut aider personne.

— Je ne le crois pas. Pour quoi ?

— Parce que ! Écoute-moi : je vais acheter quelque chose là-bas, donc… Ne fais rien de stupide, d’accord ?

Elle m’a regardé attentivement. Je ne savais pas ce qu’elle pensait (bien sûr, ceci n’est pas de la littérature ! c’est le… cinéma vérité ; presque !), mais je savais que je pouvais croire en elle :

— D’accord, d’accord. Le suicide n’est pas la réponse aujourd’hui — elle a dit, en fermant les yeux – Je dors et j’oublie tout. Si j’étais américaine je pourrais acheter une mitrailleuse et… « Tatatatata » ! Les assassinats aléatoires !

— Heureusement, nous sommes brésiliens et tout que nous faisons c’est assassiner le français. Veux-tu quelque chose à manger ?

— Oui, merci. Un pain au fromage.

— D’accord. Au revoir !
Je suis parti, elle est restée là.


C’était la dernière fois que je l’ai vue. Merde.

2 comentários: